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Grâce à une bilingue nabatéo-sabéenne, on sait désormais que le mois sa-béen de dhu-Sabaʾ correspondait au mois nabaṭéen de ṭebit (décembre-janvier) Il en résulte que le pèlerinage annuel au temple du grand dieu sa-béen Almaqah avait lieu... more
Grâce à une bilingue nabatéo-sabéenne, on sait désormais que le mois sa-béen de dhu-Sabaʾ correspondait au mois nabaṭéen de ṭebit (décembre-janvier) Il en résulte que le pèlerinage annuel au temple du grand dieu sa-béen Almaqah avait lieu durant la première décade du dernier mois avant l'équinoxe de printemps (février-mars). C'est également la date du pèleri-nage de Makka en 10 de l'hégire (début mars 632), le seul pèlerinage de l'époque de Muḥammad qui soit précisément daté. Le grand dieu du royaume de Sabaʾ, au Yémen, s'appelait Almaqah. Son grand temple, qui se trouvait à Marib 1 , à 120 km à l'est de Ṣanʿāʾ, a été fouillé à deux reprises dans les années 1950 et dans les années 2000. Les très nom-breuses inscriptions qui y ont été découvertes et, de manière plus générale, celles du Yémen nous renseignent sur les rites qui y étaient pratiqués. Dans cette communication, je voudrais m'intéresser plus particulièrement à la date du pèlerinage annuel qui présente, semble-t-il, la particularité d'être sem-blable à celle du pèlerinage du temple
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Dans les enseignements que j'ai suivis à l'École pratique des hautes études dans les années 1970, le nom d'Henri Seyrig revenait souvent. Ce pouvait être des renvois à l'oeuvre scientifique, très fréquents chez Georges Le Rider, ou des... more
Dans les enseignements que j'ai suivis à l'École pratique des hautes études dans les années 1970, le nom d'Henri Seyrig revenait souvent. Ce pouvait être des renvois à l'oeuvre scientifique, très fréquents chez Georges Le Rider, ou des souvenirs plus politiques, en rapport avec la direction des Antiquités de Syrie ou la France libre, comme chez Maxime Rodinson. Henri Seyrig était incontestablement l'un des maîtres de la génération précédente. Mais je n'ai pas eu la chance de le connaître. Tout au plus lui ai-je été présenté, une après-midi de 1971 ou 1972, au Cabinet des Médailles, par Jacqueline Pirenne dont j'étais alors le « collaborateur technique ». Il est vrai qu'Henri Seyrig ne s'est intéressé que très exceptionnellement à l'immense péninsule Arabique. Il a ainsi rédigé une étude sur les postes romains du Ḥijāz 1 ou une autre sur les relations de Palmyre avec le golfe Arabo-persique 2. Il a aussi donné son avis sur des textes grecs concernant incidemment l'Arabie. C'est une simple note de ce genre, publiée en 1941, qui me servira de point de départ. Dans un article traitant de la fondation de Gerasa (aujourd'hui Jerash, en Jordanie), Henri Seyrig s'interrogeait sur la plus ancienne inscription mentionnant cette cité. Il écartait une inscription de Cos dans laquelle Otto Eissfeldt croyait pouvoir restituer l'ethnique Ger[asênos]. Se fondant sur un avis de Joseph Milik, il écrivait : « Kasmaios fils d'Abdaios est un nom improbable pour un Gérasénien à cette date ancienne » [vers l'an 200 av. è. chr.]. Plutôt que Ger[asênos], il proposait de restituer Ger[raios], « Gerrhéen », c'est-à-dire « de Gerrha » en Arabie 3. Quand elle avait été découverte, cette inscription de Cos, qui était remployée dans un puits, était inaccessible. On n'avait pu en faire qu'une copie très imparfaite 4. C'est seulement en 1941 que sa lecture définitive avait été établie par O. Eissfeldt 5 : Epi Tachippou mênos Pa[namou] Kasmaios Abdaiou Ger[asênos] ton bômon Hêliôi kai the[ois tois] synbômo<i>s Il s'agissait donc d'une dédicace à Hêlios, le Soleil, par un certain Kasmaios Abdaiou Ger[….], citoyen de Gérasa selon O. Eissfeld, ou de Gerrha si l'on suivait l'opinion de J. Milik et d'Henri Seyrig. Entre ces deux possibilités, c'est curieusement l'épigraphie du Yémen qui offre l'argument le plus déterminant. Une inscription en langue sabaʾique conservée au British Museum, qui provient certainement de Maʾrib au Yémen, mentionne un personnage homonyme. Elle enregistre une offrande à Shams (le nom arabique du Soleil) par une importante délégation d'individus originaires du golfe Arabo-persique. Cette délégation compte notamment « …] Qāsimâ, Ismāʿīl et Misk, les fils de ʿAbd » (…]Qs¹mʾ w-ʾs¹mʿl w-Ms¹k bny ʿbd) 6 .
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Selon d'anciennes traditions rapportées par les savants d'époque islamique, la ville de Ṣanʿāʾ aurait compté au moins deux églises. La première est la fameuse al-Qalīs dont le nom est également vocalisé « al-Qulays » ou « al-Qullays ».... more
Selon d'anciennes traditions rapportées par les savants d'époque islamique, la ville de Ṣanʿāʾ aurait compté au moins deux églises. La première est la fameuse al-Qalīs dont le nom est également vocalisé « al-Qulays » ou « al-Qullays ». Dans les inscriptions ḥimyarites, l'un des termes pour dire « église » est qls¹ qui peut être vocalisé « qalīs », mais non « qulays » ou « qullays ». C'est donc la vocalisation al-Qalīs qui doit être préférée. On peut ajouter qu'elle reflète mieux le grec ekklêsia (prononcé alors « ekklisia »), « église », dont il dérive manifestement.
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Colloque international organisé par l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres et par la Berlin-Brandenburgische Akademie der Wissenschaften à la Fondation Simone et Cino del Duca et à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres les... more
Colloque international organisé par l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres et par la Berlin-Brandenburgische Akademie der Wissenschaften à la Fondation Simone et Cino del Duca et à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres les 3 et 4 mars 2011 avec le soutien de la Fondation Max van Berchem, de l'École pratique des Hautes Études, du CNRS (UMR 7192 « Proche Orient-Caucase » et UMR 8167 « Orient & Méditerranée »), de la Hermann und Elise geborene Heckmann Wentzel-Stiftung et du programme franco-allemand Coranica (ANR et DFG) Ouvrage publié avec le concours de l'École pratique des Hautes Études, du programme franco-allemand Coranica (ANR et Deutsche ForschungsGemeinschaft) et du CNRS (UMR 7192 et UMR 8167) L e colloque Les origines du Coran, le Coran des origines, qui s'est tenu à l'occasion du 150 e anniversaire de la publication de la Geschichte des Qorâns de Theodor Nöldeke, propose un large éventail de communications qui refl ètent les recherches actuelles sur le Coran, explorant des pistes nouvelles comme les liens avec l'Arabie pré-islamique, les débuts de la transmission écrite du texte coranique ou le contexte de la révélation. T he conference Les origines du Coran, le Coran des origines, held on the occasion of the 150 th anniversary of Theodor Nöldeke's fi rst edition of the Geschichte des Qorâns, offers a wide spectrum of papers mirroring current researches on the Qur'ān, exploring new avenues like the links with pre-Islamic Arabia, the early written transmission or the context of the revelation.
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Archaeological research carried out in the Arabian Peninsula in the last forty years confirms that in Late Antiquity Judaism had numerous followers in Yemen and the Ḥijāz. Among these Arabian Jews, a few were for sure converts and many... more
Archaeological research carried out in the Arabian Peninsula in the last forty years confirms that in Late Antiquity Judaism had numerous followers in Yemen and the Ḥijāz. Among these Arabian Jews, a few were for sure converts and many others were probably as well. A primary issue concerns the nature of this Judaism, which appears to be different from those of rabbis (Robin, forthcoming). A second question, the topic of this contribution, is related to chronology and modes of conversion. Kinda, one of the Arab tribes in the south of the Peninsula – to be distinguished from H. imyarite tribes of Yemen – included numerous followers of Judaism, as Professor Michael Lecker has shown in two contributions published in 1994 and 1995, these exclusively based on Arab traditions. This tribe's history, however, is also of much interest in that it is also known by a series of H. imyarite inscriptions and by a few allusions to its princes in Byzantine literature. It was therefore desirable to have a close look once more at the topic so as to draw up a comprehensive inventory of all that we know of the Kindites' religious practices, after having precisely established this tribe's chronology and outlined its territory and settlement. It appears that Judaism probably was the dominant religion of aristocratic lineages of the tribe of Kinda. Nevertheless this observation does not concern Kindites who placed themselves at the service of Persia or Byzantium; the religious orientation of the latter, evidently determined by political relationships, can be described as " opportunistic ". As for simple members of the tribe, if indeed they were influenced by the example
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Dans certains courants ou communautés du judaïsme, les hommes lais-sent pousser leurs cheveux et tout particulièrement ceux des tempes, de part et d'autre du visage. Ces mèches latérales (on dit aussi « papillotes » et même, selon... more
Dans certains courants ou communautés du judaïsme, les hommes lais-sent pousser leurs cheveux et tout particulièrement ceux des tempes, de part et d'autre du visage. Ces mèches latérales (on dit aussi « papillotes » et même, selon Wikipédia, « ramistouflettes »), souvent très longues et soigneusement bouclées, soulèvent diverses questions, notamment celle de leur origine et celle de leur généralisation en Europe orientale et au Yémen comme marqueur identitaire. Deux publications récentes de collègues israéliens situent l'ori-gine des mèches latérales en Arabie avant l' Islam. Je me suis donc naturelle-ment tourné vers Sophie Kessler-Mesguich, qui était associée à notre équipe de recherche, pour avoir un avis. C'était il y a cinq ou six ans. Sophie n'a pas voulu répondre à la légère. Elle m'a rédigé une petite note sur la doctrine du judaïsme et sur ses fondements scripturaires, petite note que j'ai conservée. Je vais reprendre cette note, avec quelques compléments, pour présen-ter comment le port de longues mèches latérales est justifié dans le judaïsme. J'exposerai ensuite les arguments qui ont conduit M. Lecker et Y. Tobi à situer en Arabie préislamique l'origine de cette pratique. Je conclurai en montrant que les arguments des deux savants israéliens ne sont pas décisifs.